La traduction d’une sculpture en bronze implique un processus complexe pour lequel l’artiste fait appel à un fondeur. De la réalisation du modèle en cire à la coulée du bronze, cette rencontre invite à découvrir ces différentes étapes grâce à la présentation de pièces en plâtre, moules, bruts de fonte et pièces finales ainsi que de vidéos et photographies.

Présence de Cédric Delorme fondeur d'art, mouleur, ciseleur et patineur à Estissac

En écho à la visite thématique, cette lecture du texte du texte de Mathias Morhardt, 1^er biographe de l'artiste, devant les œuvres met l'accent sur la manière dont Camille Claudel travaillait la terre et le marbre. Extraits de l'article de Mathias Morhardt, " Mlle Camille Claudel ", 1898, Mercure de France.

Cette visite thématique invite à découvrir les collections du musée Camille Claudel sous l’angle technique : Quelles sont les étapes depuis la conception jusqu’à la réalisation et la diffusion de l’œuvre ? Comment Camille Claudel s’inscrit-elle dans ce système ? Le musée présente un riche ensemble de pièces qui témoignent de la manière de travailler dans les ateliers de sculpture et de la spécificité des procédés mis en œuvre au XIXe siècle. Du choix des matériaux à celui des spécialistes qui interviennent sur l’œuvre, cette visite permet de comprendre le rôle des acteurs qui prennent part à la réalisation d’une sculpture, la manière dont les artistes se forment et les relations qu’ils entretiennent avec les commanditaires et les praticiens.

Depuis le 5 mars, le musée Camille Claudel accueille les artistes Emmanuelle Pépin, performeuse et chorégraphe et Véronique Pépin, plasticienne et poétesse, en résidence de recherche et création. Durant deux mois, elles arpentent le musée, ses collections et l’espace environnant afin de proposer un travail original qui associe la création contemporaine à l’histoire de l’art des XIX^e et XX^e siècles.

Emmanuelle et Véronique Pépin mènent une observation détaillée du musée, son architecture et ses œuvres et du paysage-territoire de Nogent-sur-Seine, enrichie des dialogues avec les agents du musée, les visiteurs, les passants. Cet état des lieux évolue quotidiennement et donne lieu à des prises de notes, de sons, de photos. Chaque jour, elles procèdent à un inventaire de ce qui a émergé et peut être synthétisé pour la performance de fin de résidence du 28 avril.

L’ensemble de ces éléments nourri les recherches et expérimentations, dans le travail du corps, de l’espace, des sons et l’improvisation pour Emmanuelle ; dans la fabrication d’œuvres éphémères en tissus et en cire et l’écriture pour Véronique. Ces deux démarches dialoguent et donnent lieu à de nouvelles expérimentations.

Ces œuvres sont pensées en vue de la performance du 28 avril, création éphémère qui se jouera avec la présence des visiteurs, dans un temps et un espace donné. Cette performance sera constituée d’une multitude de pièces chorégraphiques qui font écho au musée, à son contexte et à l’expérience de la résidence. Les pièces de Véronique prendront place dans ces compositions instantanées, Emmanuelle les incluant dans ses mouvements, dansants avec et autour d’elles.

Navette Paris > Nogent-sur-Seine le 28 avril

Aller : départ à 14h30 devant l’opéra Bastille, Paris
Retour : départ à 19h du musée Camille Claudel,
Nogent-sur-Seine

Tarif par personne : 10 € aller / retour
Réservation impérative en ligne

Le drapé peut devenir un élément primordial dans une œuvre, comme dans La Valse de Camille Claudel ou Le Créspuscule d'Antoine Bourdelle. Chacun créera un personnage et l'imaginera ensuite dans un environnement, tout en voile et draperies.

Cette visite découverte d’une heure et demie permet une première approche du musée et de ses collections. Pourquoi un musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine ? Que signifie cette prolifération de sculptures dans l’espace public ? Qu’est-ce que la sculpture d’édition ? Quelles sont les nouvelles formes de représentation du mouvement qui symbolisent si bien le XIX^e siècle ? Replacée dans le contexte de la création sculpturale de son époque, la personnalité de Camille Claudel apparaît nettement.

« L’étreinte de la mort est comme la morsure d’un amant qui fait mal et qu’on désire », déclamait la Cléopâtre de Shakespeare. Dans la mythologie antique, Eros (amour) et Thanatos (mort) sont frères contraires et similaires. Depuis le mythe d’Orphée, à travers les beaux-arts, la littérature et la musique, ils cohabitent ensemble au fil de l’histoire jusqu’à se fondre dans l’image de la femme fatale au tournant du XX^e siècle. À la même époque, Camille Claudel aboutit à sa propre formulation dans laquelle transparaît son interrogation sur la condition existentielle et la destinée humaine, où cohabitent à leur tour l’amour et la mort avec des œuvres aussi emblématiques que L’Abandon, L’Âge mûr, Persée et la Gorgone ou encore La Valse.

Cette visite thématique replace le parcours de Camille Claudel dans son contexte historique et biographique.

18h Conférence par Sébastien Denisselle,
professeur d’éducation musicale et compositeur

« Une Marie Laurencin pour l’oreille » : c’est ainsi que Jean Cocteau parlait de Germaine Tailleferre. Unique femme du célèbre groupe des Six et appartenant à une génération postérieure à Camille Claudel, Germaine Tailleferre (1892 – 1983) est l’une des premières femmes à s’imposer en tant que compositrice. Son œuvre essentiellement axé sur la musique de chambre nous propose un catalogue conséquent marqué par le néo-classicisme de l’époque.

19h Concert par l’association Les Belles Écouteuses

- Quatuor à cordes de Germaine Tailleferre (1917-1919),
- Trio pour violon alto et violoncelle de Jean Cras (1879-1932).
Sébastien Denisselle, professeur d’éducation musicale et compositeur (violon), Jean-Charles Ferreira, professeur d’alto au Conservatoire à Rayonnement départemental Marcel Landowski de Troyes (violon), Clément Ferreira, diplômé du Conservatoire à Rayonnement régional de Reims (alto) et Mathilde Radelet, professeur de violoncelle au Conservatoire à Rayonnement départemental Marcel Landowski de Troyes (violoncelle).

En partenariat avec Les Belles Écouteuses Concert

Les collections du musée ont été enrichies de quatre nouvelles œuvres à découvrir dans les salles.

Grâce au soutien de M. Jean Maccagno et de l’association des Amis du Musée Camille Claudel, la Ville de Nogent-sur-Seine a acquis une esquisse en cire de Paul Dubois pour son Monument à Jeanne d’Arc. Présenté salle 3, face au plâtre monumental, ce travail préparatoire où les traces d’outils et de doigts sont bien visibles, permet de comprendre le travail du sculpteur et la recherche du mouvement.

M. Maccagno a également offert trois objets au musée : une plaquette d’Alfred Boucher représentant le Docteur Ollier de profil pour commémorer l’érection du monument à Lyon, une médaille d’Alfred Boucher à l’effigie de l’industriel troyen Auguste Mortier et La Danseuse aux voiles d’Ernest Carrier-Belleuse. Ce sculpteur prolifique a connu un immense succès sous le Second Empire et a contribué à remettre l’art du XVIII^e siècle au goût du jour, comme en témoigne ce groupe en bronze doré. De nombreux artistes, parmi lesquelles Auguste Rodin, ont fait leur début dans son atelier. Cette œuvre permet aussi d’illustrer ses années de formation et de prendre la mesure de sa modernité.

Samedi 4 mai

À 14h et 16h Visite spéciale centrée sur les nouvelles acquisitions
Environ 45 minutes, dans la limite des places disponibles.

Dimanche 5 mai

15h Animaux de cire : atelier de modelage ouvert à tous

À partir de 5 ans. Les enfants de moins de 13 ans ne sont pas acceptés seuls. Les adultes participent avec les enfants à l'atelier.
Paul Dubois réalisait les études de ses sculptures en cire, comme en témoigne l’esquisse du Monument à Jeanne d’Arc. A votre tour de découvrir ce matériau étonnant pour modeler un petit animal.

16h Visite spéciale centrée sur les nouvelles acquisitions
Environ 45 minutes, dans la limite des places disponibles.

Crédit photographique : Ernest CARRIER-BELLEUSE, La Danseuse aux voiles, avant 1868. Nogent-sur-Seine, musée Camille Claudel © Christian Moutarde